Après la première
expérience de l’année passée, la célébration collective de Yennayer devient une
tradition chez les citoyens du village d’Abizar et de la région d’Ait djennad
en général. Grâce à l’association culturelle AMNAY UBIZAR un nouveau souffle de
dynamisme culturel vient de raviver le mouvement dans la localité.
Durant deux jours, à
savoir le 11 et le 12 janvier 2013, les citoyens affluaient sur l’école
primaire qui pour cause de manque d’infrastructure a été choisie pour abriter
les festivités. Un programme très riche, fruit de plusieurs semaines de
travaille des membres de l’association qui ont veillaient à régler tout les
détailles pour assurer la réussite de l’évènement.
Dans le premier
jour : une cérémonie d’ouverture marquée par la présence du P/APW de
Tizi-Ouzou accompagné de son adjoint, du représentant de la DJS, du P/APC de
Timizart et les élus locaux, le comité du village et les personnalités de la
région. La salle été comblé a tel point quelle n’a pas pu contenir toute la
foule qui voulait assister, mais Mr.Haroun le P/APW a promis d’inscription d’un
centre culturel dans la commune vu l’intérêt des citoyens au mouvement
culturel. De sa part, le représentant de la DJS a promis la réalisation d’un
complexe sportif de proximité (CSP) dans le village, chose qui a longtemps fait
rêver les clubs sportifs du village plus encore l’US Cherif Ihidoussene d’ Abizar, une
association qui ne cesse d’honorer la région avec les titres de ses athlètes.
Juste après la cérémonie, cette dernière association a présenté une
démonstration dans sa discipline (le kung-fu Wushu). Des salles d’expositions
diverses (livres, photos, tenues et bijoux traditionnels, poteries, peinture)
ont étés ouvertes durant les deux jours. Dans l’après midi, le publique a
assisté à une conférence sur le thème (Yennayer histoire et traditions) animée
par l’un des piliers de la culture Amazigh, Mr.Abdenour Abdeslam,
chercheur-linguiste, qui a été honoré par la présence du Sénateur le
Dr.Tamadartaza Moussa, fils de la région. Vers la fin de cette première journée
un sketch est présenté par les deux comédiens Ali d Wali
« Iqewqawen », un spectacle qui a fait rire grands et petits.
La matinée du second
jour a été consacrée au concours inter-écoles primaires d’Abizar (4 écoles),
avec la participation des enseignants les responsables de l’activité ont
concocté un bouquet de questions très instructives. Dans une ambiance de
compétition, les élèves ont fait de leur mieux, et le meilleur gagnant été la
culture et le savoir. Une journée qui restera gravée dans les esprits de ces
enfants car de pareille compétitions ce n’est pas chaque jour qu’on en organise.
Ce premier concours passé, place à un autre, cette fois ce ne sont pas des
écoliers qui participerons, mais des femmes et des filles, car le meilleur plat
de couscous ne peut être préparé que par une femme qui maitrise l’art de la
cuisine Kabyle, une occasion de faire participer les femmes à cette fête. Des
plats de couscous au poulet, garni des sept légumes secs incontournables pour l’occasion, les présents
ont eu la difficulté de se retenir les mains, vu les plats appétissants
exposés.
Vers 14H00 de se
second jour, les yeux des présents se sont braqué vers la seine installée et
décorée dans la cour, après un récital poétique présenté par quelques jeunes de
la région, et que les musiciens ont joué quelques notes introductives le grand
chanteur Boudjemaa Agraw fait son entrer sur seine. Pour son premier gala dans
la région il n’a pas ménager effort pour faire le trajet depuis Bejaia dès le
petit matin afin d’être à l’heure. D’ailleurs, il n’a pas été déçu en trouvant
un grand public qui l’attendait. La grande surprise, le top du top, lorsque Ali
Ideflawen le fils d’Ait Djennad fait son apparition, son premier mot n’est
autre que le poème de Youcef Oukaci « At Ubizar d’ait znad katen un
darayen » (les hommes d’abizar sont des guerriers, ils prennent le devant,
jamais ils ne reculent). Chanson après chanson, le public se consacra âme et
corps à son idole Ali Ideflawen, symbole du combat identitaire Amazigh.
Ainsi le sourire
regagna les visages, avec joie nous avons accueilli le nouvel an Berbère. Nos
traditions nous les avons ressuscité avec une touche du présent, pour que
demain les autres jamais ils n’oublieront.
S.M